Editions des Lacs

15 avril 2021par Creative City0

Editions des Lacs

« Nous transmettons notre passion dans chaque livre que nous éditons »

Fondée à Pulversheim en 2019, la société Éditions des Lacs publie les histoires extraordinaires de gens ordinaires. Entretien avec Morgane LAGHI-PERSEGHIN, 29 ans, sa responsable éditoriale, pour qui ce métier coulait de source.

Peux-tu nous dire ce qu’est une maison d’édition ?

Une maison d’édition est comme un intermédiaire entre l’auteur et les lecteurs. Après avoir sélectionné un ouvrage pour sa forme et son fond, on va s’occuper de concevoir le livre à nos frais, le présenter en librairie et assurer sa promotion sur le long terme.

Il faut savoir que la vie du livre ne s’arrête pas une fois qu’il est paru. En fait, c’est là qu’elle commence.

Notre expertise est essentielle car nous accompagnons l’auteur, y compris dans la réécriture. On ne modifie pas son travail, on le parfait ; c’est très important.

Nous lui apportons notre connaissance du marché pour qu’il puisse rencontrer son public une fois son livre publié. Après la parution, c’est la promotion : les contacts avec la presse, les libraires, l’animation, la création d’événements, les salons, dédicaces, etc.

Qu’est-ce qui t’a motivé à aller vers l’édition ?

 

J’exerçais avant un métier qui laissait très peu de place à la fantaisie puisque j’étais assureur.

Les Éditions des LacsJe ne me sentais plus à ma place parce que je manquais de liens, trop occupée à réaliser des tâches administratives.

Au lieu de me contorsionner pour rentrer dans une case, j’ai voulu créer la mienne, beaucoup plus vaste.

Aujourd’hui, je n’en vois même pas les bords [rires]. Cela me permet d’évoluer à mon rythme, de retrouver ce lien qui me manquait puisque l’édition, c’est le contact avec les auteurs et tous les partenaires nécessaires à la conception et à la bonne promotion du livre… Mais aussi le lien avec tout ce qui fait la richesse de la vie, dans ses émotions heureuses ou douloureuses.

 

Quel est le parcours d’un livre ? De sa réception jusqu’à sa consécration… quand il devient un best-seller ?

 

Pour la question du best-seller, j’espère pouvoir vous répondre bientôt. [rires] En tout cas, c’est tout le mal que je souhaite à nos auteurs !

A la réception d’un manuscrit, nous sommes plusieurs à le lire car être éditeur, c’est aussi ne pas choisir uniquement son genre littéraire de prédilection. Après accord avec l’auteur, on fixe une date de parution qui déterminera tout le reste : la tournée des représentants commerciaux, la création de l’argumentaire pour les libraires, la réécriture avec l’auteur… si elle s’avère nécessaire.

Une fois le texte définitif, il part chez notre correctrice puis chez le graphiste, qui le mettra en page et travaillera sur la couverture.

Dernière relecture après mise en page puis direction l’imprimeur. A réception du BAT (Ndlr : Bon à tirer), on valide avec l’auteur et le livre va à l’impression. Les stocks sont ensuite livrés à notre distributeur, qui fournira le livre aux libraires qui l’ont commandé.

En résumé, c’est un métier de transmission d’informations. Une transmission de notre passion également puisqu’il faut croire au livre et à ce qu’il contient !

 

Comment promeus-tu ton livre ?

Editions des LacsPar l’utilisation de tous les canaux possibles et imaginables : la communication directe auprès des libraires, les réseaux sociaux, la presse, radio et télé, les associations, les concours littéraires…

Par exemple, on a un thriller fantastique de Delphine Muse, « Ancrier »,

qui est finaliste du prix L’encre et les mots, dans la catégorie polar-thriller.

En septembre, on saura si elle est lauréate tout comme « La femme muette » de Mathieu Albaïzeta dont nous venons d’apprendre la sélection pour le prix du Talent littéraire 2021 organisé par le CDS de la Société Générale Marseille.

 

As-tu rencontré des difficultés pour créer ta maison d’édition ?

Pas particulièrement. J’ai eu la chance de rencontrer des confrères généreux de conseils et de bienveillance à notre égard, ce qui nous a permis de démarrer assez sereinement. On a évité les erreurs contre lesquels ils nous ont mis en garde : mais rassurez-vous, on en a fait bien d’autres ! [rires] Mais n’est-ce pas comme ça qu’on apprend ? Aujourd’hui, la machine est bien rodée.

La maison s’appelle Éditions des Lacs, parce que mon nom d’épouse est LAGHI, en italien (Ndlr : laghi signifie lacs). On voulait quelque chose qui nous ressemble. C’est pourquoi on a tout construit autour du thème de l’eau pour nos collections (ricochets, reflets, gouttes, etc.). On aborde des sujets universels : la maladie, la rencontre, l’amour, le deuil…

Nous éditons plusieurs genres car il y a autant de façons de les appréhender qu’il y a de personnes. On reste toujours ici dans cette notion de lien qui m’est très cher.

On s’est entouré de partenaires pour nous représenter sur tout le territoire. La société existe juridiquement depuis mars 2019, mais littérairement depuis février 2020 : c’était le temps nécessaire pour trouver nos partenaires, mais aussi les auteurs.

 

As-tu un style particulier de livre ?

On est sur de la littérature : contemporaine, poésie, nouvelles et aussi témoignages. Nos livres contiennent les problématiques que l’on peut tous rencontrer un jour, les questions que l’on peut être amenés à nous poser durant notre existence.

Les Éditions des lacs En revanche, ce qui importe, c’est la cohérence entre le fond et la forme. Il faut que l’écriture serve l’histoire et vice et versa. Nous y sommes très attentifs. Notre premier roman, « Le nombril de Solveig » d’Olivier Sorin, était une pépite.

Il raconte une vision de l’amour qui peut paraître dépassée aujourd’hui car c’est l’amour durable, celui qui accepte les silences et les disparitions. Son prochain roman sortira en octobre et sera encore mieux ce qui est un véritable tour de force !Notre dernier publié, « Il y a des jours où je suis heureuse », est le premier roman d’une auteure, Lucrezia Lerro, très connue en Italie et dont on a racheté les droits pour sa première publication française. Il traite de la relation mère-fille, la fille étant atteinte de troubles du comportement alimentaire.

Notre but est de proposer un univers entier en quelques pages. Délivrer un message universel, au plus grand nombre de lecteurs possible.

Pourquoi l’Alsace ?

Parce que j’y suis née et je pense que je vais y mourir [rires].

Le mot de la fin ?

J’invite tes lecteurs à aller nous découvrir chez leur libraire préféré. Ils peuvent aussi consulter notre site pour voir nos nouveautés, faire connaissance avec les auteurs et, bien sûr, commander en ligne.

Merci Guillaume pour ta gentillesse et ton oreille attentive !

Pour terminer : comment manges-tu ta bretzel ?

[Rires]. Je mange ma bretzel avec beaucoup de fromage et un peu de lardons. Attention, c’est un équilibre rare, un dosage précieux : l’inverse, j’aime vraiment moins. Mais j’aime aussi la bretzel en sel avec un amer citron : c’est la base [rires].

 

 

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